lundi 16 septembre 2013

La cravate

Taguchi Hiro vient de sortir de chez lui après être resté enfermé deux ans dans sa chambre. Il se rend au parc où il conserve de nombreux souvenirs d'enfance. Assis sur un banc, il observe Ohara Tetsu, un employé qui vient d'être licencié sans oser l'avouer à sa femme. Tous les jours, il fait semblant d'aller au bureau et passe ses journées dans le parc. Chacun s'observe, s'apprivoise et finit par se dévoiler.
Le jeune homme comme l'homme mûr ont vécu des drames personnels. Ils se délivrent de leur douleur en en parlant à un quelqu'un qui est tout à fait à même de comprendre. Le style de l'auteur est très épuré, voire minimaliste à l'image de la littérature nippone. Elle aborde des thèmes difficiles tels que le suicide, la mort d'un enfant, le désintérêt pour la vie professionnelle avec délicatesse et en les restituant toujours par rapport au contexte de la société japonaise qui rejette la différence.
Connaissant quelque peu la société japonaise, je n'ai pas été particulièrement surprise par le déroulement de l'histoire qui est cependant fort bien menée et se termine par une lueur d'espoir. A ceux qui voudrait connaître davantage sur le Japon, ce court roman est vous éclairera très bien.
La cravate, Milena Michiko Flasar, Ed. de l'Olivier, 2013