lundi 29 août 2011

Alons voir si la rose...

Le jour de son cinquante-sixième anniversaire, Eva reçoit de sa petite fille Anna-Clara un beau journal décoré de roses dans lequel elle va pour la première fois confier ce qu'elle n'a jamais dit à personne : "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept quand j'ai finalement mis mon projet à exécution." Ce sont ces deux phrases qui inaugurent ce journal dans lequel Eva va raconter ses relations avec une mère qui ne l'a jamais aimée et l'a maltraitée.
Le journal alterne les souvenirs et les évocations du présent. Eva raconte ces instants décisifs qui l'ont marqué enfant et l'ont blessé. Drôle et parfois très cruel, le portrait qu'elle dresse d'elle-même s'écarte beaucoup de l'image de femme mature, à la vie tranquille qu'elle véhicule autour d'elle. Maria Ernestam aborde la question des relations humaines sous différents angles. Qu'elles soient familiales, amicales ou amoureuses, toutes sont faites de choix, d'erreurs qui marquent profondément nos vies. Ce roman initiatique qui dévoile savamment ses secrets s'avère être une excellente surprise.
Les oreilles de Buster, Maria Ernestam, Gaïa, 2011