samedi 9 juillet 2011

De l'anatomie de l'oursin et autres considérations littéraires


Le narrateur rencontre Azélie lors d'un dîner à Paris. Cette dernière lui propose de venir s'installer dans son château afin de rédiger le catalogue de la somptueuse bibliothèque de la famille. Suivent trois années de souvenirs, de portraits et de petits événements qui viennent pimenter la vie tranquille du narrateur jusqu'à la révélation d'un terrible secret.
L'intrigue se trouve ainsi résumée en quelques lignes car l'intérêt de ce livre ne repose que sur son écriture et les propos du narrateur. Thierry Laget rend hommage à ses maîtres que sont Balzac, Stendhal et Proust. Ce dernier a une influence considérable sur la prose de l'auteur lui donnant un charme suranné entaché d'un brin de pédanterie. Cette écriture introduit un décalage amusant lorsque le narrateur aborde des sujets prosaïques ou directement liés à notre société contemporaine comme un passage en centre commercial. L'ironie sous-jacente donne quelques passages assez bien troussés, je demeure néanmoins sceptique sur certains propos tenus par le narrateur portant aux nues une littérature exigeante. Fort bien, mais en ce cas, une belle écriture, des références culturelles ne suffisent pas à pallier l'absence de profondeur de l'ensemble.
La lanterne d'Aristote, Thierry Laget, Gallimard, 2011 (lu sur épreuves)