jeudi 22 septembre 2011

Quand l'artifice se conjugue au superficiel

Lorsque son grand-père décède, le narrateur regrette de ne pas avoir partagé plus de moments avec lui. Il découvre avec horreur la réalité des maisons de retraite puisque son père et ses oncles placent sa grand-mère, faute de pouvoir mieux s'en occuper. Il décide alors de passer du temps avec elle et de lui changer les idées mais lorsque cette dernière apprend que ses fils ont vendu son appartement, elle organise sa disparition.
Il paraît que David Foenkinos est drôle et sait être touchant. Son charme ne doit pas opérer sur moi. A chaque fois qu'une situation ou un élément pouvait être source d'émotion, tout retombait assez rapidement à plat. Dans ce livre, il a d'ailleurs voulu aborder beaucoup trop de thèmes sans jamais vraiment bien les traiter : la vieillesse, les souvenirs et la mémoire, le couple, la naissance de la vocation d'un écrivain. Ses réflexions sont parfois intéressantes mais il ne prend jamais la peine de les creuser et reste à la surface de son sujet. Quant à la construction du livre, elle est totalement artificielle puisqu'il fait alterner le corps central de son histoire avec des souvenirs (souvent inventés) de personnages célèbres ou d'illustres inconnus sans que cela apporte à son récit. J'ai souvent eu le sentiment qu'ils arrivaient comme un cheveu sur la soupe. Cerise sur le gâteau, le narrateur, qui, après tous ces évènements, devient un écrivain ! Nous voguons dans les conventions littéraires.. Non, Monsieur Foenkinos, vous ne me convainquez pas du tout.
 Les souvenirs, David Foenkinos, Gallimard, 2011